Quand on reparle de l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, ou « affaire des emplois fictifs du RPR », ou encore « affaire des chargés de mission de la ville de Paris »... A force de se faire mener en bateau par des médias complices qui excellent dans l'art de noyer le poisson, on ne sait plus trop de quoi il s'agissait ... Faisons un petit point sur cette affaire.
L'ancien président Jacques Chirac était à l'époque à la fois président du RPR et maire de Paris. Plusieurs personnes, employés permanents travaillant pour le RPR étaient rémunérées sur les fonds de la mairie de Paris avec la complicité d'Alain Juppé...
Dans un rapport de mars 1999, la police a estimé qu’au total, les salaires versés par le conseil municipal de Paris au RPR concernant les emplois fictifs avoisinent 30 millions de francs... (4,5 millions d'euros)
Les poursuites contre le Président Jacques Chirac, qui était à l’époque maire de Paris, ont été suspendues en raison de sa qualité de Président de la République...
L'avocat de la ville de Paris, Jean-Pierre Mignard, assure samedi dernier dans Libération qu'il n'a pris "aucune initiative" mais a "répondu à une demande", dans le projet d'indemnisation dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris dans laquelle Jacques Chirac doit comparaître en correctionnelle pour les chefs de "détournements de fonds publics" et "abus de confiance" pour 21 emplois de complaisance présumés payés entre 1992 et 1995.
Selon l'accord, la Ville, qui ainsi renoncera à être partie civile au procès, récupérera au total 2,2 millions d'euros, dont 1,65 million versé par l'UMP et 550.000 euros par Jacques Chirac sur ses deniers personnels...
Avec de pareilles sommes et pour bien comprendre il convient de faire une petite équivalence avec notre ancienne monnaie...
1.65 millions d'euros = 10.823.290.50 F soit pour les plus anciens un milliard quatre vingt deux millions ...
550.000 euros = 3.607.763.50 F soit pour les plus anciens trois cent soixante millions ...
L'actuel maire de Paris, Bertrand Delanoë, vient avec cet étrange accord de priver les électeurs (et les contribuables) parisiens d’un début d'éclairage judiciaire sur la très opaque mandature de Jacques Chirac au terme d'une étrange négociation... Mais les magouilles de ces élus sont aussi sombres que leurs vrais ambitions...
Et comme nos chers élus sont en fait tous pareils et poursuivent tous les mêmes buts non avoués, depuis cette affaire, la législation a été modifiée, et l’emploi de collaborateurs directs par les maires a été retiré des champs de contrôle par la loi, ce qui signifie en pratique que les emplois à tous types d’activités, y compris et surtout politiques, au profit d’un maire sont désormais légaux...
Cela signifie surtout que, là aussi, c'est encore nous qui payons ... Hé! Hé! ...
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