Lundi dernier l'assemblée nationale examinait un amendement déposé par le député UMP des Alpes Maritimes Lionnel Luca. Cet amendement proposait de réduire de 10 % les indemnités des députés (qui touchent 5.200 euros net d'indemnités parlementaires, auxquels il faut rajouter les avantages en nature).
"Il n'y a pas de raison de ne pas faire participer la représentation nationale à l'effort de rigueur auquel sont soumis les Français". Selon Lionnel Lucas le vote de cet amendement permettrait à l'état de faire une économie de 5 millions d'euros...

Mais tout comme quand il s'agit de s'accorder une augmentation, nos chers députés ont parlé d'une seule voix, une formidable unanimité toutes tendances confondues... La gauche et la droite ne formant plus qu'un seul et même parti : le parti des nantis...

Le président du groupe UMP, Christian Jacob, et le président de l'Assemblée, l'UMP Bernard Accoyer, s'étaient déjà fermement opposés à ce projet, tout comme d'ailleurs le groupe socialiste...
Le député socialiste, Jean Launay qui est également rapporteur spécial de la commission des Finances a même déclaré : "C'est une mesure d'affichage, c'est un gadget "...
C'est donc tout naturellement que les députés UMP ont voté contre l'amendement et que la gauche s'est courageusement abstenue...

Un petit rappel de la pauvre condition de nos chers, très chers élus : (Sources)

La composition et le montant des indemnités attribuées aux députés ont été définies par une ordonnance de 1958. Les donnés complètes et actualisées sont publiées sur le site de l'Assemblée nationale. L'indemnité parlementaire "de base" est égale à la moyenne du traitement le plus élevé et du traitement le plus bas perçus par les plus hauts fonctionnaires de l'État (catégorie dite "hors échelle"). S'y ajoutent une indemnité de logement (3 % de l'indemnité parlementaire) et une indemnité de fonction (25 % du total). L'indemnité de base et l'indemnité de logement sont imposables.

Traitement mensuel : 7 008,65 € brut par mois pour 2009 soit 5 219 € net dont les indemnités suivantes (en 2009) :

• Indemnité parlementaire de base : 5 443,61 € brut mensuel
• Indemnité de résidence : 163,31 € brut mensuel
• Indemnité de fonction : 1 401,73 € brut mensuel
• En cas de cumul avec un mandat local (maire, président de Conseil général...), l'indemnité est écrêtée à 2 722 € par mois pour 2009 (maximum : 9 730 €)

À cela peuvent s'ajouter :

• Frais de mandat (frais de représentation) : 5 837 €
• Crédit mensuel pour la rémunération de 1 à 5 collaborateurs ou assistants : 9 021 € (si la somme n'est pas totalement utilisée, la différence peut être versée au groupe politique du député, sinon, elle reste acquise au budget de l'Assemblée nationale)
• Supplément familial de traitement pour les députés chargés de famille

Avantages en nature :

• Accès gratuit au réseau SNCF (1^re classe)
• Taxis gratuits à Paris
• Quotas de déplacements aériens
• Lignes téléphoniques et courrier
• Allocation d'aide au retour à l'emploi pendant 3 ans pour assurer un revenu brut mensuel égal à l'indemnité parlementaire de base pour les députés non couverts par les Assedic.
• Prêts d'aide au logement
• Retraite de député : 1 549 € mensuels (même pour un simple mandat de cinq ans).

En conclusion on ne peut que comprendre que l'austérité c'est pour les électeurs... Et surtout que les élus ne veulent pas connaître la crise et refusent de payer les conséquences de la politique qu'ils nous ont imposé depuis trente ans ...
Souhaitons ou rêvons qu'en 2012 un maximum d'électeurs retrouvent leurs esprits pour comprendre que ça fait trente ans que ces mafieux, de gauche comme de droite, s'engraissent sur nos impôts en ruinant le pays et ont le culot de nous laisser la note...